Sur les traces du Merlion, le symbole de la ville et de Sir Raffles, celui qui a été déclaré fondateur de la ville (avant son arrivée en 1819, on ne sait pas vraiment ce qui se passait sur cette île) je dois avouer que…je me suis un peu perdue. Il faut dire qu’il n’est pas facile pour une petite Suisse comme moi de se retrouver dans une ville aussi grande ! Peu importe, j’ai vu de très belles choses rien qu’en flânant dans ce quartier riche d’histoire…
J’ai débarqué par le métro en pleine City, dans le quartier des affaires. Les hommes en costumes Armani, les femmes en robes chics juchées sur des talons de 12 cm, tout le monde avait l’air pressé. Je me sens en total décalage avec mon accoutrement de baradouse et mon appareil photo à la main, mais je ne sens aucun regard sur moi. Une inconnue perdue parmis des inconnus, ça me plait.
Ma ballade commence bien. Le premier passage indiqué sur le guide n’existe plus. Pas grave, peut-être que si je me rapproche de la rivière je verrais des choses sympa. Effectivement, il suffit que je traverse la route pour tomber sur le Merlion, le symbole de la ville. Une tête de lion sur un corps de poisson, ça peut sembler grotesque mais la statue est impressionnante par sa grandeur. Et puis sa fontaine rafraichis un peu l’air d’une chaleur à la limite du supportable.
A peine plus loin on voit nettement l’Esplanade, le centre de culture dont je vous ai parlé lors d’un précédent spot. Il perd un peu de son charme en pleine journée et sa ressemblance avec un durian est bien plus marquée. Il y a aussi ce bâtiment très étrange dont je ne connais pas le nom. On dirait qu’un avion s’est posé sur trois immeubles et s’est intégré dans le paysage. Une personne du coin nous a dit qu’il s’agissait en fait de trois casinos qui se partageaient une énorme terrasse, tout ceci dans un style totalement Feng Shui. Impressionnant.
En continuant ma ballade j’ai croisé l’Asian Civilisations Museum, l’Obélisque de Dalhousie (du nom d’un gouverneur général des Indes) et la Statue de Sir Stamford Raffles qui trône devant le Victoria Theatre and Concert Hall.
Je ne sais comment, j’ai atterri sur Boat Quay. Loin de son ambiance nocturne survoltée, le quartier se transforme en promenade bucolique sous le soleil. Là je me suis fait accosté par un « yogi ». Après m’avoir dit qu’il voyait dans mes yeux mon âme « intelligente et honnête » il m’a fait asseoir sur un banc pour me raconter ma vie. D’abord très amusée par son discours attrape-touriste, je dois dire qu’il m’a aussi un peu impressionnée. Il me faisait écrire des chiffres et des mots au hasard, pour après me montrer sur un bout de papier qu’il avait écrit plus tôt, qu’il avait deviné ce que j’allais marquer. Il a pris ma main pour me parler de mon passé (à part quelques banalités applicables à tout le monde, il était quand même bien à côté), de mon avenir (je vais bientôt partir pour un voyage en Australie avec mon futur mari) et il s’est mis à parler argent. Il voulait me prendre 50 dollars (si je les avait pas on pouvait toujours s’arranger si je lui donnait mon ipod !) en me garantissant qu’avec ça il pouvait deviner ma date de naissance et le prénom des membres de ma famille. Etant donné que moi j’ai la chance de savoir que je suis née un 19 juin et que je connais parfaitement le prénom de ma mère et de ma sœur, j’ai bien évidemment refusé gentiment. J’étais heureuse de constater qu’il n’a pas trop insisté.
Pour finir ma journée j’ai été boire un fabuleux Shirley Temple au bord de la rivière et j’ai été visité un de ces incroyables centres commerciaux, bien connus ici, à la capitale du shopping. Ils sont à l’image de Singapour, grandiose et hétéroclite…
